Ça en fait, des décisions. Et oui, quelqu’un a bel et bien pris le temps de les compter.
Quant à l’exactitude de ce chiffre, nous vous laissons juge. Nous dirons toutefois que la majorité de ces décisions (p. ex., cligner des yeux, respirer, tourner à gauche, et non à droite) sont probablement prises de façon automatique. En revanche, lorsqu’il s’agit de questions qui touchent notre argent, et notre cœur, nous avons tendance à réfléchir davantage, ce qui est certes une bonne chose.
Mais dans nos réflexions s’immisce parfois cette petite voix dans notre tête qui interfère avec notre pensée rationnelle et qui nuit à notre capacité à prendre les bonnes décisions. Les spécialistes appellent ces schèmes de pensées les « biais cognitifs ». C’est que nous, les êtres humains, avons tendance à choisir la facilité, à emprunter le chemin qui présente le moins d’obstacles (p. ex., lorsque les avantages l’emportent largement sur les risques).
Un autre facteur peut également nuire à notre capacité de décision : le stress. Au cours des dernières années, le sentiment d’anxiété a pris de plus en plus d’ampleur. D’ailleurs, au pays, ce sont 47 % des gens qui investissent qui ont admis éprouver des niveaux accrus d’anxiété. Des niveaux de stress élevés peuvent considérablement influencer les décisions de placement que prendra une personne, et ainsi l’amener à prendre moins de risque, une attitude que les spécialistes de la finance appellent « l’aversion au risque ». Cette attitude peut engendrer de mauvaises décisions de placement ou, pire encore, conduire à l’absence de décision.
Si vous souhaitez éviter de ressentir de l’anxiété ou de l’apathie lorsque vous prenez vos décisions de placement, voici six choses à garder à l’esprit :
« Oui, mais c’est de mon argent qu’il s’agit. C’est plus facile à dire qu’à faire », penserez-vous.
Nous comprenons tout à fait. Cependant, le marché est par nature volatil. Il n’est donc pas impossible qu’une personne réalise des profits et des pertes importantes dans la même journée. Lorsque ce type de fluctuation se produit, il peut être tentant de prendre des décisions de placement à la hâte en raison de l’excitation d’un gain perçu ou de la crainte d’une perte potentielle.
La prudence est mère de sûreté, dit-on.
« Autrement dit, prenez une grande respiration et mettez votre tolérance personnelle au risque en perspective », affirme Darryl Martella, planificateur financier agréé chez Educators. « 5 %, 10 %, 15 %, 20 %… dans quelle mesure seriez-vous à l’aise en cas de chute des marchés? Et quels sont les chiffres qui représenteraient une baisse trop importante pour vous? Il ne faut pas oublier que les marchés sont cycliques. Ils montent, descendent et se stabilisent. C’est pourquoi on entend souvent l’expression “gardez le cap”. Bien que ce conseil puisse sembler banal, l’histoire a démontré sa pertinence. Bref, ne décidez pas de vendre sur un coup d’émotion venant d’une contraction des marchés. La plupart des marchés se redresseront avec le temps.
Par exemple, si vous êtes jeune et que vous en êtes aux débuts de votre carrière, vous pourriez envisager d’adopter une approche dynamique (c.-à-d. de prendre davantage de risques). C’est que vous aurez beaucoup plus de temps pour vous remettre en cas de ralentissement du marché. Le fait d’opter pour un portefeuille trop conservateur pourrait vous faire rater des gains potentiels. Finalement, n’allez pas au-delà de votre niveau de tolérance au risque. La raison étant que, si vous décidez de vendre dans un moment de panique parce que le marché ralentit et que vous réalisez une perte, vous ne pourrez pas récupérer cette perte une fois que le marché rebondira.
Si vous approchez de la retraite ou que vous cherchez seulement un placement à court terme, optez pour la prudence.
Bien qu’il puisse être tentant de prendre de grands risques lorsque les marchés affichent une forte hausse, cette approche peut se retourner contre vous si une chute des marchés survient au moment où vous avez besoin de vos fonds.
En plus des fluctuations des marchés et des divers niveaux de risque, vous pourriez également être tenté de prendre des décisions de placement en fonction de ce que font les autres. Si de nombreuses personnes achètent ou vendent une action précise, elles doivent avoir une bonne raison, n’est-ce pas?
Ce n’est pas si vrai.
« Les façons d’investir ne se font pas de la même façon pour tout le monde », affirme Darryl.
« Bien que certains objectifs de placement puissent être semblables pour certaines personnes, la façon dont elles s’y prennent pour les atteindre variera en fonction de leur situation personnelle (p. ex., leur échelle salariale ou encore à quel point elles approchent de la retraite). De plus, chaque objectif précis peut nécessiter une stratégie tout aussi précise. Cherchez-vous à créer un fonds d’urgence, qui contiendra des liquidités? Ou est-il plus important pour vous de maintenir le pouvoir d’achat du fonds à long terme? Quel est votre horizon de placement pour atteindre chacun de vos objectifs? Même s’il peut être intuitif de vouloir suivre la masse, cela ne veut pas dire que c’est le bon choix pour vous. D’ailleurs, le fait de suivre la masse a tendance à créer des bulles d’investissement. Et vous savez ce qui arrive aux bulles… elles finissent par éclater.»
En tant qu’investisseur ou investisseuse, votre objectif ultime, en plus de gagner de l’argent, devrait être de vous protéger contre une perte importante de cet argent.
Pensez « diversification ».
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une garantie, diversifier votre portefeuille (en investissant dans plus d’une catégorie d’actifs) réduit au moins le risque de subir une perte. De cette façon, si l’une de vos catégories d’actifs connaît une baisse, ces pertes pourront être compensées par un meilleur rendement dans vos autres catégories.
Tout comme un portefeuille diversifié réduit au minimum le risque de perte importante, les achats périodiques par sommes fixes vous gardent d’investir votre argent au mauvais moment. Lorsque le prix augmente, vous obtenez moins d’actions pour le même montant et lorsqu’il baisse, vous en obtenez plus.
Comme nous l’avons mentionné ici, quand on investit, on doit composer avec les hauts et les bas du marché, d’où l’avantage de rééquilibrer son portefeuille. Cela permet de se rapprocher de la répartition initialement fixée des actifs tout en respectant votre tolérance au risque.
« Je recommande de rééquilibrer son portefeuille tous les 12 mois », conseille Darryl. « Parce que, comme nous l’avons vu récemment, beaucoup de choses peuvent se produire en une année. De plus, cela donne l’occasion d’examiner les objectifs de placement généraux, de même que l’horizon de placement, et d’apporter des changements, au besoin. C’est également le bon moment d’obtenir les réponses à vos questions, comme les répercussions fiscales sur vos placements au fil du temps, ou les avantages et les inconvénients des différents types de comptes » (p. ex., REER, REER au profit de l’époux ou du conjoint, CELI, REEE, etc.).
Qu’il s’agisse du fonctionnement de votre structure salariale pendant vos années de travail (p. ex., votre grille salariale) ou du montant de votre revenu de retraite, nous comprenons vraiment les réalités financières des membres du secteur de l’éducation. C’est le genre de renseignements spécialisés qui nous permettent de vous aider à prendre les décisions de placement qui vous rapprochent davantage de vos rêves et de vos objectifs.
Source:
https://www.inc.com/heidi-zak/adults-make-more-than-35000-decisions-per-day-here-are-4-ways-to-prevent-mental-burnout.html
https://www.osc.ca/sites/default/files/2021-01/inv_research_20200819_osc-investor-experience-survey-final-report.pdf